Plus facile à dire qu’à faire

L’environnement, c’est l’enjeu important du moment. Comme bien du monde, je me sens interpellée, je vois bien qu’on s’en va dans un mur.

Les manifestations, surtout quand ça vient des jeunes, des générations futures, je trouve ça positif. Ils revendiquent une meilleure gestion environnementale. Ils exigent des gouvernements qu’ils mettent en place des politiques. Et ils ont raison.

En parallèle, y’a eu le fameux Pacte. Parce qu’on peut pas toujours attendre après le gouvernement pour commencer à changer les choses. C’est facile de se dire que si le gouvernement ne légifère pas, ça donne rien. Que si moi tu seule dans mon coin, je fais juste des petites affaires, ça donne rien. Et pourtant.

Je suis de ceux qui pensent que oui, on peut faire une différence. Même chacun dans notre coin. J’y crois. De toute façon, on peut pas être contre la vertu. Moi aussi je veux bien faire. Je suis sensibilisée. Je sais que je dois en faire plus. J’ai envie d’en faire plus. Mais voilà.

Je me rends compte que c’est plus facile à dire qu’à faire. Que c’est pas aussi simple que ça à intégrer au quotidien. Je dois aussi m’avouer que je n’en fais pas assez. C’est comme les résolutions du jour de l’an. On a beau avoir tout plein de bonnes intentions, changer ses habitudes, c’est pas aussi simple que ça.

Quand vient le temps de faire les choix, dans le tourbillon du quotidien, je tourne les coins ronds.

Je les achète les petits jus en boite  et les collations emballées individuellement plutôt que d’acheter en gros et utiliser des petits contenants. Parce que c’est plus pratique. Parce que ça m’évite de prendre le temps de les laver  (quand je pense à les ramener). Je laisse couler l’eau pour laver et rincer le petit tas de vaisselle parce que c’est plus rapide. Je les coupe pas mes douches bouillantes, pis je les allonge quand je feel pas. J’achète rarement bio parce que c’est beaucoup plus cher pis sur le coup… ben tsé.

Je suis jamais allée à cette petite épicerie en vrac qui a ouvert dans la municipalité voisine même si ça fait 50 fois que je me dis qu’il faudrait ben. Je chiale que les trucs que j’achète sont suremballés… mais je les achète quand même. Pis j’oublie mes maudits sacs réutilisables 4 fois sur 5. Juste ça. La fierté que je ressens quand je pense à les amener est un bon indicateur du fait que j’y pense pas assez souvent.

Dans nos vies surchargées, choisir la facilité c’est … facile. Tellement facile.

Je me décourage moi-même. J’arrête pas de me dire je devrais faire ci. Je devrais choisir ça. J’aurais dû… La prochaine fois, je vais… Pis là je me sens coupable. Je sais que la situation environnementale est presque critique. Je suis consciente que, collectivement, on va le frapper le mur bientôt. Mais voilà. Au quotidien, j’arrive pas à apporter tous les petits changements que j’aimerais, ou du moins, pas sur une longue période. Pis je me sens mal.

J’essaie de  me répéter que chaque petit geste compte, même juste une petite affaire par-ci par-là. Que tous ces petits gestes finissent par s’accumuler et que là, ils peuvent faire une différence. Que c’est toujours mieux que rien. Pis tant mieux si je garde toujours en tête que je peux faire plus. Parce que oui, je peux faire plus.

Vouloir s’améliorer, c’est déjà bien. C’est le premier pas vers le changement.

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